Nous leur devons tout, de la nourriture que nous mangeons à l’air que nous respirons, les plantes nous ont précédé et nous survivront.
Tour à tour utilisées pour nous nourrir, nous soigner, nous vêtir, nous chauffer ou construire les maisons dans lesquelles nous vivons, les végétaux sont les branches sur lesquelles nous sommes assis.
Idriss Aberkane disait « Si l’Homme divorce de la nature il ne pourra pas revenir chez ses parents. ». L’Homme est condamné à vivre intelligemment avec la nature ou à mourir.
Avec 3 photorécepteurs insérés dans chaque cellule de son système caulinaire, le règne végétal « voit ».
Avec les statocytes dans l’apex du système racinaire le règne végétal « touche »
Avec un système racinaire qui repère les sources nutritionnelles les plus riches, le règne végétal « goûte ».
Avec l’identification des composés volatiles et olfactifs, le règne végétal « sent ».
Avec la différenciation des fréquences émises par le vol des insectes pour repérer leur pollinisateurs, le règne végétal « entend ».
Mieux encore, les plantes bougent sans muscles, mémorisent sans cerveau et sont même altruistes. Les hyphes connectent les arbres d’une forêt entre eux sans qu’ils soient nécessairement de la même espèce pour mutualiser les ressources en eau et en carbone.
Nous avons d’un côté l’innovation qui est désormais une injonction du marché et de l’autre une bibliothèque dont nous avons tout à apprendre mais dont on brûle les livres au lieu de les lire.
Selon les ONG Global Footprint Network et WWF (Fonds mondial pour la nature), nous avons atteint le jour du dépassement, celui où l’humanité est supposée consommer chaque année davantage que la planète est capable de générer sur la même période. Désormais nous vivons à crédit.
Si c’est un problème pour les ressources, ça l’est davantage encore pour la connaissance.
Que des espèces s’éteignent sans nous avoir appris ce qu’elles « savent », c’est autant de livres brûlés sans avoir eu le temps de les lire.