On est tous convaincus de la nécessité d'innover, conscients des risques liés à la réduction de la durée de vie des produits et à celle d’une concurrence de moins en moins prévisible.
Malheureusement le processus créatif est complexe. Il n'y a pas de consensus préalable à l'innovation. Toute innovation créatrice est avant tout une déviance. Elle nécessite une plasticité cognitive qui permet de penser à côté, une forme de prédisposition naturelle à inventer.
Si inventer c’est transformer l’argent en idée, ce qui est intéressant c’est de pouvoir transformer les idées en argent. Malheureusement pour y parvenir il ne suffit pas d’être bon tout seul il faut être capables d’être bons à plusieurs.
Les grands enjeux de l’humanité ne sont pas la faim, la pauvreté, le développement durable, la santé, l’éducation, l’économie ou les ressources naturelles, mais notre capacité à élaborer de nouvelles organisations capables de les résoudre. Notre enjeu principal est l’intelligence collective.
A l’heure où le biomimétisme reste une source d’enseignement fiable, il pourrait être de bon ton de s'inspirer de la nature, de ce modèle qui subsiste et évolue depuis des milliards d'année par la résolution successive des problèmes.
Apprendre de l'organisation sociale des fourmis aussi parfaite que fascinante, de celles des abeilles, des guêpes ou des migrateurs peut nous aider à créer collectivement les innovations de demain.
Paradoxalement, dans un contexte d’hyper-compétition, la collaboration constitue un levier de performance et d’efficience par lequel les entreprises créeront de nouveaux produits, de nouveaux procédés, trouveront le juste équilibre entre profitabilité et développement durable, secret et transparence, valeurs et valeur, dynamique individuelle et collective, fertilisation des savoirs et compétitions.
"On est condamnés à vivre ensemble comme des sages ou à mourir comme des idiots".